Nous sommes à Paimpol pour la deuxième journée, et j’ai décidé la veille au soir d’aller filmer la ville en Super 8 le lendemain matin.
Ce choix était le bon. A 9h30 ce matin le temps était bon, un peu nuageux, avec de beaux rayons de soleil. La lumière était belle, propice à faire de belles images. Aussi, il y avait peu de monde dans les rues et sur le port, ce qui a permis d’éviter la gêne par la présence de la foule, comme celle qu’il y avait hier après-midi.
Dès notre arrivée au port, j’ai sorti la caméra et ses accessoires de ma voiture. Pour la première fois, j’ai utilisé la matte-box que j’avais spécialement adapté à cette caméra, la Braun Nizo 6080.
J’ai préparé les 5 cartouches de film Fuji Provie 100D, j’ai chargé la première dans le magasin de la caméra, et me suis mis en marche autour du port de Paimpol pour filmer.
J’ai enchaîné les plans comme je l’avais prévu la veille : D’abord filmer les bateaux de pêche. Puis certains bateaux de plaisance…
Ensuite je suis allé dans le centre-ville filmer le quartier ancien, la grande place dite du « Martrois » et deux de ses rues adjacentes. Y compris quelques commerces à la belle vitrine, où ils vendent des produits typiques de la région.
En avançant dans le tournage, je veille à modérer la consommation de pellicule, afin d’en avoir assez pour aller jusqu’au bout de ce que j’ai prévu de filmer.
Les cartouches s’enchaînent : La première terminée, je la remplace par une seconde. Plus loin, je la remplace par une troisième. Je pense à chaque fois à nettoyer la fenêtre du magasin avec un pinceau souple afin d’éviter la présence de poils sur la pellicule.
Puis à la troisième bobine, une mauvaise surprise : le film n’avance plus dans le magasin de la caméra. Je ressorts celle-ci, vérifie qu’elle n’est pas terminée, puis la remets dans la caméra… Ca marche de nouveau !
Je poursuis mes pérégrinations autour du port : Même problème avec la cartouche suivante ! Ca remarche à chaque fois que je ressort et remets la cartouche dans le magasin.
Un nouveau souci : à chaque fois que j’effectue cette opération (retirer et remettre la cartouche dans le magasin) le compteur de caméra se réinitialise, et, finalement, je ne sais plus où j’en suis dans la consommation de pellicule…
Arrivé au bout du parcours que j’avais prévu de filmer, j’avais tellement peur de manquer de pellicule, qu’il m’est resté une cartouche vierge ! J’ai donc filmé des scènes en plus… Comme c’était le matin, la marée était haute, il y avait de l’activité dans le port (entrée et sortie des bateaux). J’en ai profité pour filmer cette activité. Ce devrait être une surprise à regarder lorsque le film sera terminé.
Conclusion : des surprises lors d’un tournage sur la vie réelle, il y en a toujours, des bonnes et des moins bonnes. Ici, la technique n’a pas toujours été à la hauteur de ce que j’ai l’habitude de connaître avec la pellicule Kodak négative, série Vision, spécialement prévue pour le Super 8. Avec la Fuji, c’était un premier essai avec un film inversible couleur… En attendant la sortie de la nouvelle pellicule Ektachrome 100D prévue par Kodak pour l’automne 2018 ?
Trois remarques :
- Le fait que les cartouches fassent 12 mètres au lieu de 15 mètres sont un souci pour estimer la consommation de pellicule lorsque l’on filme. Le compteur de la caméra « croît » que la cartouche fait toujours 15 mètres. Alors pour estimer sa consommation, il faut faire des conversions. Un peu délicat.
- J’avais été avertis sur les risques de blocage du film Fuji Provie pendant le tournage. En sortant et réintroduisant la cartouche dans le magasin de la caméra, c’est à chaque fois reparti. Le problème s’est en fait posé au moins sur 3 bobines sur les 5 que j’avais à ma disposition. Cela ne m’est jamais arrivé avec de la pellicule Kodak auparavant.
- Conséquence du précédent blocage : le compteur de la caméra se réinitialise à chaque fois que je sors et réintroduis la cartouche dedans. Résultat : je n’arrivais plus à savoir quand j’arrivais en fin de cartouche. Il est possible que j’ai filmé quelques scènes sans enregistrer quoi que ce soit. C’est après le développement et la numérisation du film que je le découvrirai !
Merci à Dany Van Damme pour les photos de ce jour. Elle m'a bien assisté dans ce projet.
Merci à Dany Van Damme pour les photos de ce jour. Elle m'a bien assisté dans ce projet.